Fêtes, jeux et joutes dans les sociétés d'Occident à la fin du Moyen Âge

C’est pourquoi l’essai que je voudrais vous sou­mettre aujourd’hui se situe sur deux plans et tente de répondre à deux préoccupations essentielles : d’une part, l’étude de la fête comme manifestation 'I d’une certaine psychologie collective et ses liens avec l’affirmation ou la contestation des structures établies, des hiérarchies, des croyances traditionnelles ; autrement dit, la fête est un triomphe, l’affirmation d’une piété politique et religieuse, ou, d’autres fois, une caricature, une agression, un dé­foulement ; d’autre part, l’étude des cadres sociaux dans lesquels s’organisent et se déroulent lesjeux et les compétitions ; ces manifestations, reli­gieuses, artistiques ou athlétiques renforcent alors la solidarité de groupes sociaux auxquels on ne prend généralement pas assez garde ; elles affir­ment un sentiment de compétition entretenu par ces groupes mêmes. Je crois qu’il faut mener de front ces deux examens et garder présentes à l’esprit ces deux préoccupations.